Les patients atteints d’un cancer de la prostate éprouvent souvent des problèmes sexuels après un traitement contre le cancer. Bien que ces traitements soient très efficaces lorsque le cancer est détecté à un stade précoce, les effets secondaires sexuels du traitement peuvent modifier considérablement la qualité de vie d’une personne. C’est pourquoi il est utile de bénéficier des conseils d’experts dans le domaine pour aider les survivants du cancer de la prostate et leurs partenaires à mener une vie plus saine et plus heureuse après le traitement, y compris en maintenant leurs relations sexuelles.
Comment les médecins devraient-ils conseiller leurs patients et leurs partenaires sur les effets sexuels du traitement du cancer de la prostate ?
Les cliniciens doivent engager de manière proactive des conversations avec les patients et leurs partenaires sur la santé sexuelle, en tenant compte de la diversité des antécédents des patients. Ils doivent offrir des attentes réalistes, des stratégies de réadaptation et un soutien émotionnel aux patients et à leurs partenaires confrontés à des changements sexuels liés au traitement du cancer de la prostate.
Que doivent savoir les patients et leurs partenaires sur les effets d’un traitement individuel du cancer de la prostate sur la fonction sexuelle ?
Les lignes directrices recommandent aux médecins d’informer les patients atteints d’un cancer de la prostate de tous les effets secondaires sexuels potentiels, tels que la dysfonction érectile (DE), les modifications de l’éjaculation (ou son absence), les modifications de l’orgasme, la réduction de la longueur et de la circonférence du pénis, l’infertilité potentielle, etc. problèmes péniens tels que la maladie de La Peyronie (courbure du pénis). Si un homme souhaite avoir un enfant après le traitement, les options de préservation de la fertilité telles que le stockage du sperme doivent être discutées.
Pourquoi est-il important d’évaluer la fonction sexuelle et la détresse sexuelle chez les patients et les partenaires ?
Le dépistage et l’évaluation de la fonction sexuelle, des préoccupations et de la détresse du patient et de son partenaire avant, pendant et après le traitement facilitent les soins individualisés et l’identification des problèmes.
Conseiller les patients et les partenaires sur l’importance du traitement psychosocial.
Les cliniciens doivent informer les patients et leurs partenaires sur le traitement psychosocial et leur expliquer comment il peut les aider. Le traitement psychosocial peut aider à éduquer les patients et les partenaires sur les effets secondaires sexuels du traitement, leur impact émotionnel et les besoins uniques des couples en fonction de différentes orientations, cultures et valeurs. Il est très important d’encourager la recherche d’aide, y compris l’orientation vers des sexologues, le cas échéant.
Conseil aux patients et partenaires sur les problématiques de traitement biomédical.
Les patients et leurs partenaires doivent être informés des traitements personnalisés contre la dysfonction érectile, notamment les pilules, les injections, les suppositoires, les pompes à vide et les implants péniens. Cette aide peut être apportée plus efficacement par des urologues spécialisés en médecine sexuelle. Il est également important que les patients connaissent d’autres moyens de gérer les effets secondaires, tels que les fuites urinaires lors de l’excitation sexuelle et/ou de l’orgasme. Enfin, les cliniciens devraient partager des stratégies ou fournir des recommandations pour gérer les symptômes psychologiques.
Quels changements de style de vie peuvent aider ?
Les changements de mode de vie peuvent aider à maintenir une meilleure fonction érectile. Cesser de fumer, une consommation modérée ou faible d’alcool, maintenir une alimentation saine pour le cœur et faire régulièrement de l’exercice sont des habitudes qui améliorent non seulement le bien-être général, mais peuvent également améliorer la fonction sexuelle d’une personne.