Le moment de la pose de l’implant pénien peut influencer les complications chez les patients atteints de priapisme

Le moment de la pose de l’implant pénien peut influencer les complications chez les patients atteints de priapisme

Le priapisme est une érection non désirée prolongée (> 4 heures) non associée à une stimulation sexuelle. Il existe deux types de priapisme : le priapisme à faible débit (ischémique) et le priapisme à haut débit (non ischémique). Le priapisme ischémique est causé par une situation dans laquelle le sang ne peut pas quitter le pénis, tandis que le priapisme non ischémique est généralement causé par des lésions d’une artère pouvant entraîner une augmentation du flux sanguin vers le pénis.

Le priapisme ischémique peut endommager les muscles lisses du pénis et entraîner des cicatrices/fibrose du pénis s’il n’est pas traité pendant une longue période. Ce type de lésion du pénis peut entraîner une dysfonction érectile permanente (DE), il est donc important pour une personne souffrant de priapisme de consulter immédiatement un expert qualifié en santé sexuelle masculine.

La dysfonction érectile est courante dans les cas de priapisme qui dure de 36 à 48 heures. Si une dysfonction érectile survient et ne répond pas au traitement standard, le traitement habituel est l’insertion d’une prothèse pénienne gonflable (IPP). Un IPP est un dispositif contenant deux cylindres gonflables et un réservoir de liquide inséré chirurgicalement dans le pénis et le scrotum. Il permet aux individus d’avoir une érection à la demande en utilisant une pompe pour remplir les cylindres gonflables de liquide, puis en utilisant une valve de libération pour vider l’implant et ramener le pénis à son état flasque.

Le moment de l’insertion de l’IPP après un priapisme ischémique peut être important en ce qui concerne les taux de complications de l’IPP. Lorsque la fibrose et les cicatrices corporelles se développent dans le pénis, les IPP peuvent être plus difficiles à mettre en place. Par conséquent, des chercheurs ont récemment étudié l’effet du moment de l’administration des IPP sur les complications chez les hommes atteints de priapisme ischémique.

Cette étude a recruté 124 patients sous IPP pour dysfonction érectile dans plusieurs centres médicaux. La moitié des hommes (62) souffraient de priapisme et l’autre moitié (62) n’en souffraient pas. Les hommes atteints de priapisme ont été comparés 1:1 à des sujets témoins.

Dans cette étude, l’initiation précoce d’un IPP a été définie comme moins de 6 mois après le priapisme, et l’initiation retardée d’un IPP a été définie comme plus de 6 mois après le priapisme. Quinze hommes atteints de priapisme ont eu un IPP inséré précocement, et les 47 autres l’ont fait retarder.

Les auteurs ont constaté que 40,5 % des hommes ayant subi une IPP retardée après un priapisme ont présenté des complications, contre 0 % des hommes ayant subi une IPP précoce après un priapisme. Cette découverte suggère qu’une insertion retardée de l’IPP après un priapisme pourrait être associée à davantage de complications qu’une insertion précoce. Néanmoins, cette étude présentait plusieurs limites, notamment le fait que très peu de participants pouvaient bénéficier d’un placement précoce en IPP et que l’étude elle-même était rétrospective.

Malgré ces limites, cette étude souligne l’importance d’une intervention rapide chez les patients atteints de priapisme pour prévenir de futures complications et améliorer les résultats associés à l’administration d’IPP.

L’insertion retardée d’une prothèse pénienne gonflable est associée à un taux de complications élevé chez les hommes ayant des antécédents de priapisme ischémique

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